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UMa en phase avec la 17ème édition de la journée de l’Université africaine.

Université Aficaine

Cette conférence qui a réuni d’imminents professeurs et des experts autour du panel avait pour thème : L’apprentissage entrepreneurial et les communautés de pratique. C’est ainsi que le Professeur MBASSI ATEBA qui assurait la modération a donné la parole aux différents panélistes :

L’intervention du Professeur DANWE, Directeur de l'Institut Supérieur du Sahel (ISS) portait sur les incubateurs d’entreprises. Selon lui, les incubateurs d’entreprises sont pour ainsi dire des structures d’accompagnements d’accueil et d’encadrement des projets, des formes de « couveuses » qui permettent l’éclosion, la maturation des nouvelles idées et des projets innovants, ainsi que le transfert de technologie. Les juniors entreprises quant à elles sont de toutes petites entreprises destinées à apporter un service à l’université contre payement. Ce sont aussi des structures de formation des étudiants à la pratique de l’entreprise. Toutes ces structures naissent de la volonté de l’Etat à endiguer le chômage généralisé des diplômes de l’enseignement supérieurs (7%), le sous-emploi des jeunes diplômés (70%), la fragilité et le taux élevé de mortalité des entreprises. Le Pr DANWE a enfin annoncé qu’actuellement, trois incubateurs ont été créés dans les universités publiques camerounaises sur financement du Ministère de petites et moyennes entreprises, de l’économie et de l’artisanat. Ceux-ci sont logés à l’Ecole Nationale Supérieure Polytechnique de l’Université de Yaoundé I, à l’Ecole Supérieure des Sciences Economiques de l’Université de Douala et à l’Institut Supérieur du Sahel. Au niveau de l’ISS, cinq projets ont été  retenus :

  • Projet de transformation des produits agro-alimentaires

  • Projet de fabrication des kits solaires

  • Projet d’Art-modélisme-stylisme et cuir

  • Un projet de production de bouquette et charbon écologique

  • Un bureau d’étude d’ingénierie.


 

l'Intervention du Directeur Régional du Fonds National de l’Emploi, Monsieur NGOMPE MAMBOU Christophe en deuxième lieu portait sur «  les buts de la formation professionnelle et de la création d’entreprises ». Il a présenté le FNE comme Entreprise de promotion de l’emploi, le FNE tourne autour de quatre axes majeurs : l’intermédiation, la formation professionnelle, l’auto emploi, la micro entreprise, la collecte, le traitement et la diffusion des informations sur le marché de l’emploi. De ce fait, il fait ressortir le rôle des universités et instituts comme socle dans l'implémentation de la vision de l'auto_emploi.

Le troisième intervenant en la personne du Secrétaire Régional de la Chambre de Commerce, Monsieur LAMINOU HAMASSEYO quant à lui, est intervenu sur « l’insertion socioprofessionnelle des étudiants dans les réseaux d’entreprises de la CCIMA » Après avoir présenté brièvement la CCIMA dans son organisation comme étant constituée de deux organes de décisions dont une assemblée plénière et un bureau exécutif, le Secrétaire Régional s’est appesanti sur ses missions. Celles-ci relèvent des missions dévolues au service public, aux missions d’intérêt professionnel et aux autres missions relatives à l’appui à la création d’entreprise, aux échanges internationaux, à la promotion des exportations par le biais de la participation aux foires et salons et à la coopération avec les organismes internationaux intéressés par les activités du secteur privé. C’est ainsi que l’on a pu relever que cet organisme entretient un réseau de relations avec les assemblées consulaires de tous les pays. La CCIMA accompagne donc la jeunesse par l’octroi et la recherche de stages académiques. Concrètement elle admet en stage des étudiants ayant des profils sollicités. En outre il existe une convention de partenariat avec le patronat tunisien pour les élèves ingénieurs. De plus, la formation professionnelle est au cœur des missions de la CCIMA car elle travaille en étroite collaboration avec le MINESUP pour la professionnalisation des enseignements. Enfin, dans le cadre de la promotion de l’auto- emploi, et en partenariat avec la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de Vendée en France, la CCIMA a élaboré un programme qui offre toute une gamme de service minimum. Il s’agit notamment de la sensibilisation à l’entrepreneuriat, les conseils en développement en passant par l’aide à la création.

Monsieur le modérateur a annoncé le meilleur pour la fin en donnant la parole à la directrice de l’IMIP (Institut des Mines et des Industries Pétrolières) de l'Université de Maroua. Celle-ci, après avoir défini les concepts: professionnalisation, un professionnel, un métier, un entrepreneur, a décliné les obstacles qui se dressent généralement sur le chemin du jeune entrepreneur ; le doute, le scepticisme de la famille et des clients potentiels, les exigences de la barque, la stérilité de la publicité des jeunes entrepreneurs. Ensuite, elle a invité les étudiants à cultiver les valeurs entrepreneuriales dont les six majeures tiennent à l’esprit de créativité, l’autonomie, le sens de la responsabilité, l’esprit de leadership, de solidarité et l’ambition qui est au cœur de l’entrepreneuriat, sans oublier l’humilité. La culture entrepreneuriale qui se célèbre chaque 16 novembre au Québec (CANADA) constitue la matrice du développement économique. Pour elle, la professionnalisation et l’entrepreneuriat sont avant tout des valeurs intrinsèques qui partant de chacun arrivent à la concrétisation ou à la réalisation des idées ou des rêves. En prenant des exemples concrets, elle a expliqué avec beaucoup d’humour, comment un jeune peut réussir dans la réalisation de son projet. Elle a enfin évoqué quelques mythes à faire disparaitre. Il s’agit notamment des idées préconçues  qui s’appuient sur le fait qu’il faut avoir travaillé dans l’administration pour lancer une entreprise, qu’il faut être né d’une famille d’entrepreneurs et qu’il faut beaucoup d’argent pour se lancer dans les affaires.

La parole a ensuite été donnée à l’assistance pour la phase des échanges. C’est ainsi que l’on a eu apprécier le degré de pertinence des questions des participants à la conférence et même des auditeurs de Radio Campus.