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Mot du recteur

Créée par décret présidentiel n°2008/280 du 09 août 2008, l’Université de Maroua, en abrégé UMa, arrive en septième position sur l’ordre de création et d’ouverture des Universités d’État au Cameroun. Le gouvernement camerounais a ainsi voulu donner un message fort à la communauté nationale sur ses intentions de doter la Région de l’Extrême-Nord d’une université de référence.

Depuis sa création, l’évaluation des acquis de l’UMa met en évidence une nette progression des effectifs, un personnel d’appui de plus en plus nombreux et dynamique, des activités de recherche plus intenses, diversifiées et de qualité, des enseignants-chercheurs dont la promotion aux différents grades témoignent non seulement d’un dynamisme sur le plan de la recherche mais aussi de la politique d’encouragement et d’accompagnement mis en place. L'UMa est devenue un interlocuteur majeur des acteurs et des décideurs au niveau national, tant en raison de la clairvoyance de son management, du professionnalisme de son personnel et du rôle que jouent ses enseignants-chercheurs dans les fora de développement, notamment en ce qui concerne les problèmes liés au sahel, tels que les inondations, les calamités naturelles, la sécheresse, etc.

Evolution des effectifs étudiants et enseignants depuis 2009

  2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Etudiant 6604 9931 10810 9787 8661 11090 11113 15000
Enseignants 133 244 283 381 402 452 458 462

Pour créer sa place dans le monde des universités, l'UMa s’est donné une vision : être à moyen et à long termes, un pôle d’excellence sous-régionale en matière de recherche, d’enseignement et d’appui au développement. Elle souhaiterait que ses étudiants formés, soient parmi les plus compétitifs sur le marché de l’emploi et qu’à travers eux, l’UMa puisse rayonner sur le plan international. Cette vision fait de l’offre et de la qualité de formations, la fondation essentielle pour l’amélioration des conditions de vie des populations et la mise en place d’un capital humain solide et capable de soutenir la croissance économique d’un Cameroun émergent à l’horizon 2035.

La devise de l’UMa est "Science, Sagesse, Service". Ses valeurs se résument comme suit : "Éthique, Solidarité, Tolérance".L’UMa comprend sept Établissements dont quatre Facultés et trois Grandes Écoles, répartis comme suit :

  1. La Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (FLSH) ;

  2. La Faculté des Sciences (FS) ;

  3. La Faculté des Sciences Juridiques et Politiques (FSJP);

  4. La Faculté des Sciences Économiques et de Gestion (FSEG) ;

  5. L’École Normale Supérieure (ENS) ;

  6. L’Institut Supérieur du Sahel (ISS) ;

  7. L’Institut des Mines et des Industries Pétrolières (IMIP).

Parmi les Universités d’État du Cameroun, l’UMa se singularise par une identité spécifique. Cette identité est consubstantielle au contexte pluridimensionnel et complexe de la Région de l’Extrême-Nord. On rappellera, à cet effet, qu’à l’épicentre de cet espace, se trouve naturellement le bassin tchadien qui, au-delà de la partie septentrionale du Cameroun, épouse les contours des anciens royaumes du Kanem-Bornou et du Baguirmi d’une part, et de l’Émirat peul de Sokoto, d’autre part. La géographie, l’histoire, les échanges économiques et sociaux, ainsi que les traditions historiques découpent ici un milieu humain et socio-économique continu par delà les frontières orientale, occidentale et septentrionale de ce qu’il est convenu d’appeler le Nord Cameroun.

Sur le plan sous-régional, l’UMa vient s’ajouter à cinq autres Universités d’Etat déjà existantes (Maiduguri, Mubi, N’djamena, Ngaoundéré, Yola) avec lesquelles il conviendra, dans la mesure du possible, de mutualiser les ressources intellectuelles. Dans le même ordre d’idées, la communauté des problèmes environnementaux, la similitude des héritages culturels, le caractère itinérant, frontalier et régional des échanges économiques, la transfrontalité des effets des crises sociopolitiques dans l’ensemble du bassin tchadien sont des paramètres non exhaustifs d’une nécessaire ouverture de l’UMa à des formations à même de répondre aux nécessités de l’offre de travail dans le bassin tchadien.

Grâce à son positionnement géographique, l’UMa ambitionne, entre autres, de:

  1. permettre au Gouvernement de se doter d’outils de planification professionnelle, d’orientation de la jeunesse afin d’agir sur les espaces menacés. Par ailleurs, il s’agit de mettre en place un cadre permettant à court et moyen termes de créer des emplois et, à long terme, d’inverser la tendance à la dégradation de l’environnement sahélien;

  2. permettre aux diplômés d’organiser et de réglementer l’accès aux ressources et aux savoirs traditionnels, afin de les allier intelligemment aux technologies de pointe en vue de l’acquisition des savoir-faire;

  3. contribuer à l’autosuffisance alimentaire par l’entremise de la recherche-action pour promouvoir le développement agropastoral dans la région sahélienne;

  4. contribuer à la modernisation des modèles économiques traditionnels par une inventivité tenant compte de l’anthropologie économique des peuples et sociétés sahéliennes (paysannat industriel, élevage encadré, transformation des produits de la pêche, du lait et de la viande, etc.);

  5. générer une expertise en gestion post-conflit, éducation à la paix, ingénierie sécuritaire et médiation dans un contexte conflitogène;

  6. développer des centres d’études de droit comparé et de divers systèmes juridiques tenant compte des réalités régionales;

  7. Former aux métiers de l’industrie pétrolière tels que le forage, l’extraction, la raffinerie, etc., afin de répondre à l’offre de travail qualifié liée à la croissance de l’exploitation pétrolière et des industries extractives en Afrique Centrale et Occidentale.